TAI-CHI-CHUAN :
Le tai-chi-chuan ou taiji quan pinyin, tài jí quán Wade-Giles ou encore T'ai Chi Ch'uan. Les sinogrammes du taiji quan sont composés des éléments Tàijí (faîte suprême) et chuan (poing) et souvent traduits par « boxe du faîte suprême » ou « boxe avec l'ombre » car l'observateur a l'impression que le pratiquant se bat avec une ombre.
C'est un art martial chinois (Wushu) appartenant au groupe des styles internes, tels que le Hsing I Ch'uan et le Bagua Zhang)..
Le taiji quan est souvent vu par les occidentaux comme une sorte de « gymnastique ». Il s'agit bel et bien d'un art martial dans le sens où les mouvements sont hérités de la tradition martiale (esquives, parades, frappes, saisies…) ; ils étaient travaillés par les guerriers pour développer diverses qualités primordiales dans le combat telles que l'équilibre, le calme, la concentration… en dehors des 108 mouvements enseignés aux débutants, il y a des enchaînements avec des armes ainsi que des combats essentiellement basés sur des poussées.
BAGUAZHANG ou "PAUME DES HUIT TRIGRAMMES":
Style : interne Fondateur : Dong Hai Chuan Province : Hebei Ancienneté : Début du XIXe siècle
Se réfère aux huit trigrammes du Yijing, représentant les huit immortels, un des principes fondamentaux du taoïsme. Dans certaines variantes, on se réfère également à huit animaux. Caractérisé par des déplacements vifs et légers sur un schéma circulaire figurant les huit pointes des trigrammes, et par l’illustration par le pratiquant de transformations multiples, comme autant de mutations des êtres et des choses dans l’univers.
QICONG ou "TRAVAIL DU SOUFFLE" :
Style :Interne
Fondateur : Inconnu
Province : Chine entière
Ancienneté : Antique
Appellation désignant une multitude de styles internes qui sont à la fois pratiques de santé, de bien-être et rituel d’éveil, d’élévation spirituelle. Le Qicong travaille la maîtrise de l’énergie interne par des techniques respiratoires, des postures et mouvements ou encore par de la méditation. A également engendré une variante martiale, utilisée notamment au monastère de Shaolin.
HUNG GAR :
Style : externe Fondateur : Hung Hei Goon Province : Fujian Ancienneté : Début du XVIIIe siècle
Issu de la combinaison du Heihu Quan (Style du Tigre Noir) et du Baihe Quan, les mouvements sont dans l’ensemble simples et pratiques pour la self-défense. La main se doit d’être "de fer" pour les blocages et les contres, portant chaque fois un coup comme celui d’un marteau. La position de base est puissante et stable.
En 1924, les Guomindang (Parti Nationaliste de Chine) créèrent l’Académie Militaire Whampoa dans la province de Guangdong (Canton) dans le but d’entraîner des élites et par la même occasion ils créèrent les forces modernes militaires (modernes à l’époque !). Par ailleurs, ayant passé une alliance stratégique avec l’Union Soviétique en 1923, l’Académie utilisa leurs méthodes disciplinaires, d’endoctrinement politique et d’entraînement militaire. Le Dr. Sun Yat-Sen, leader des Guomindang disait « Comme nous désirions apprendre leurs méthodes, j’ai demandé à Mr (Michael) Borodine d’être le directeur d’entraînement de notre Parti ». Ainsi il y eut une arrivée massive d’encadrants russes qui assistèrent aux entraînements militaires en 1924. C’est dans ces entraînements militaires que le San Shou trouve son origine.
Durant la guerre Russo-japonaise (1904-1905), les forces militaires russes ont subi de lourdes pertes lors des combats rapprochés contre les troupes nippones. Ces pertes ont amené les forces russes à se concentrer sur des méthodes d’entraînement de combat rapproché plus spécifiques. (Close Quarters Combat – CQC). Les mouvements techniques furent plus tard codifiés. Ce projet fut officiel lors de l’ascension des pouvoirs soviétiques en 1917. Ce projet donna lieu à ce qui est communément appelé le Sambo.
Ainsi, le Sambo préparait les militaires soviétiques et les forces nationales de sécurité pour le combat rapproché. Ce style utilise la défense contre les armes blanches et certaines armes à feu. En revanche, ses créateurs présentèrent aussi une forme beaucoup plus sportive où la pratique d’acquisition des bases est beaucoup plus sécuritaire.